Une leçon d’humilité

Sep 15, 2022

Dans cet article je te partage un bout d’expérience, que j’ai vécu sur une petite île indonésienne. Je m’obstinais depuis quelques jours à voir un animal en particulier, me laissant envahir par la déception du mental qui fait le « gamin pas content de ne pas avoir eu son jouet ». Et puis… BAM !

Lever le voile et accueillir ce qui est

Récemment, l’Univers m’a donné une belle leçon de vie. Je suis du genre à être assez têtue ou déterminée (ça dépend de comment on voit les choses ahaha), quand j’ai décidé de vivre ou de faire quelque chose. C’est vrai que cela amène une certaine fermeture d’esprit et de coeur, que la Vie a fait voler en éclat lorsque j’étais à Gili Air, une petite île magnifique proche de Lombok, Indonésie.

Je suis venue sur cette île au départ, tout d’abord pour profiter du soleil et de l’océan, des plages et du monde marin mais surtout, dans ce grand espoir de voir des tortues marines. Après plusieurs jours à essayer de les voir par moi-même en faisant du snorkeling au niveau du récif, j’ai réalisé combien cette envie serait peut-être difficilement assouvie. Entre les courants super forts, les méduses, les marées à prendre en compte, la barrière de corail etc… Impossible de nager comme souhaité et de partir à la recherche des tortues. 

 Une prise de conscience

J’ai été frustrée parce que je voulais vraiment nager et voir des tortues, mais j’ai été à chaque fois forcée de sortir de l’eau à cause du courant, des méduses ou de la marée descendante. Une fois revenue au rivage, ce jour-là, j’ai été à deux doigts de sortir de l’eau et de juste laisser tomber, frustrée et déçue de ne pas avoir pu faire ce que je voulais. Puis tout d’un coup, j’ai eu comme une voix dans ma tête qui m’a dit que j’adoptais une attitude « pénétrante » et que je n’étais pas    « dans l’accueil ». Et là, j’ai réalisé que j’étais tellement obnubilée par l’envie de nager en eau profonde sans difficulté et de trouver des tortues, que je n’avais même pas vu que là, juste là où j’étais assise, dans dix centimètres d’eau, se trouvait probablement une incroyable richesse de vies et d’espèces à admirer, observer, rencontrer. 

Du coup j’ai remis masque et tuba, je me suis allongée dans l’eau et j’ai attendu. J’ai ouvert les yeux, mon coeur, et je me suis positionnée de manière accueillante et réceptive, plutôt que pénétrante, « à la recherche de ». J’étais juste là à attendre, le corps à moitié dans l’eau et l’autre moitié dehors, à laisser venir. Je me suis ouverte, j’ai arrêté de vouloir et de chercher pour finalement accueillir et recevoir, observer et laisser faire.

ET QUELLE MAGIE. 

Quelle claque que ce fût de réaliser que là, se trouvaient tellement d’animaux qui faisaient leurs petites vies, m’observaient, bougeaient, interagissaient ensemble. Tant de vie et de mouvement, juste là, autour de moi et sous mes yeux. Alors que je n’étais qu’à 50 cm du rivage dans 10 cm d’eau.

Un message comme pour dire : « Tu vois, tu n’as pas besoin d’aller loin pour avoir de la beauté à observer. Quand tu te mets une idée en tête, tu te fermes à tout le reste et tu manques ainsi des occasions de vivre des rencontres incroyables. » C’est le message que j’ai reçu ce jour-là, et il a été frappant, vibrant d’émotions et de vérités.

 Se mettre en arrière pour s’inclure dans le monde

Pendant deux heures ou plus, je n’en sais rien car à cet instant le temps ne comptait plus, j’ai observé avec amour et joie dans le coeur : étoiles de mer, holothuries, ophiures, crabes, bernard-l’hermite, oursins, poissons, bébé murène, vers marins et autres créatures inconnues mais intrigantes, magnifiques et intéressantes. Je les ai vu se déplacer, m’entourer, s’ensabler. Chasser, se camoufler, se nourrir, se reposer. Je les ai vu interagir entre elles, parfois se battre, se marcher dessus, me marcher dessus. 

C’était merveilleux de voir dans un si petit espace, une telle richesse de biodiversité et de vibrations. Tant d’énergies différentes, tant de VIE. J’ai ressenti une gratitude immense d’avoir eu cette intuition d’aller plus loin que mes envies et mes idées, de recevoir un tel message, une si forte leçon de vie. Rencontrer des tortues marines étaient mon objectif lors de ce séjour mais finalement, j’ai rencontré tellement d’autres espèces. Chacune ayant son espace, ses codes, son rythme de vie. J’étais clairement l’intrus dans cet espace et pourtant, en restant calme et immobile, j’ai fini par trouver une petite place et les animaux, habitués à ma présence, ont simplement été eux-mêmes. 

La vie se déroulait tout autour de moi sous une infinité de formes et c’était un tel cadeau. 

Une belle leçon d’humilité et de présence, que je n’oublierai pas de si tôt. 

Le mental nous cloisonne dans des pensées et des désirs, nous faisant croire que rien d’autre n’a d’importance que LA chose qu’on a décidé d’obtenir. Pourtant, le monde est rempli de richesse et quand on s’ouvre à plus grand que soi, à plus grands que nos envies, on se rend compte que la Vie est partout et que ce dont on a besoin se trouve juste sous nos pieds. C’est ce que j’ai réalisé ce jour-là sur cette île. J’étais émue aux larmes de la beauté qui m’entouraient. Beauté que je ne calculais même pas parce que j’étais « obsédée » sur une espèce animale, une façon de faire, une envie particulière qui effaçait tout le reste. Quand mon coeur s’est ouvert et que j’ai enlevé les oeillères que je m’étais imposée, ce fût comme prendre une bouffée d’oxygène. 

Je me suis sentie connectée au présent, j’ai été présente. Vraiment. Juste là, devant ces êtres qui bougeaient, vivaient. Et moi, j’avais la chance d’être spectatrice de ce spectacle de vie et de beauté.

 

Se relier aux animaux fait envie à beaucoup de gens, mais à beaucoup moins quand il s’agit de travailler sur soi et d’accepter « ce qu’on fait de mal », la mauvaise position que l’on prend quand on cherche à se connecter au règne animal, à la nature. Des expériences de vie comme celle que je viens de raconter, sont de belles leçons, nous remettant à notre place et nous rappeler que ce n’est pas nous qui décidons.

 

Les leçons apprises

 

  • Apprendre à accueillir ce qui est juste.
  • Arrêter de croire que « ce qu’on veut » soit tout ce qui compte.
  • Comprendre qu’en se bloquant sur une idée précise, on se prive de belles expériences.
  • C’est tout un travail de réaliser que l’on est envahissant quand on s’obsède à obtenir quelque chose, mais quand on reçoit cette prise de conscience, on ouvre finalement le coeur pour se relier ce qui doit, maintenant.

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